lorsque j’étais enfant, je jouais dans la cour de la maison de campagne de mes grands parents paternels, j’y allais peut être une fois par an pendant une semaine l’été avec mon petit frère et ma petite sœur ; puis ma cousine. dans le nord de la Loire. la cour formait un L, elle donnait accès au potager, où il nous y étaient interdit d’aller, nous ne pouvions évidemment pas dépasser le portail ouest donnant sur une route où les voitures roulaient alors très vite ; trop vite et nous n’étions pas assez vigilants pour traverser 3mètres de bitume consciemment avec le danger.
La barrière sud, elle, donnait sur la sortie du territoire clos familial, échappant, à la brutalité goudronnée, face à un champ de pommier.


L’interdiction tient toujours, nous ne sortons pas de la cour.

figures de cas exceptionnels
le volant du jeu de badminton passe au dessus de la barrière,
le ballon passe au dessus de la barrière
la balle rebondissante passe en dessous ou au dessus de la barrière
la balle du jeu de pingpong passe en dessous de la barrière
une bille passe en dessous de la barrière
les parents arrivent en voiture pour nous chercher

Il nous est alors possible de franchir le seuil de la barrière en face du champs de pommier ; sous l’œil vigilant de mamie.

Dans la cour, il y a comme une autre petite cour,
Avec une balustrade pour la séparer de la grande cour, la petite cour est située sous la fenêtre de la cuisine de mamie.
Elle se compose d’une table et de chaises pour proposer une boisson ou le goûter quand il fait beau ou que mamie reçoit des membres familiaux.
Les habitants avoisinants la maison ou les terrains sont à 90% des membres de la famille de mon grand père, il est né dans ce village, et sa famille continu d’y prospérer.

Nous sommes d’ailleurs dans la cour de la maison familiale dont papi a hérité. Les voisins et voisines sont donc les frères et sœurs de papi. les neveux-nieces de papi. Et nos cousins.


La cour reste fermée.


La cour, est l’endroit extérieur où nous jouons le plus souvent.
C’est aussi le seul endroit extérieur où nous pouvons jouer sans être supervisés. Mais nous ne devons pas en sortir.

LA SORTIE , ELLE , EST SUPERVISÉE.

A tout moment mamie peut observer nos agissements dans la cour et se rassurer de notre
bien
-
être

A tout moment mamie peut entendre nos agissements et nos expressions dans la cour

A tout moment mamie peut intervenir dans la cour et nous faire cesser nos agissements, nous corriger un vocabulaire inconvenant

Mamie est alors rassurée, elle peut vaquer à ses agissements personnels sereinement. Nous sommes dans la cour de la maison, elle est close. Le territoire extérieur est occupé par des membres familiaux. Et le trafic n’est ni régulier ni élevé sur la route bordant les murs. Mamie peut souffler.

petit à petit

petit à petit


la cour devient une prison.

Parfois les ballons, les balles, les volants, de foot, de rebondissements, de pingpong, de badminton, traversent de leur plein gré les frontières. Suscitant une brève excitation alors bienvenue dans un quotidien vacanciers se répétant lentement.


le centre de contrôle : la cuisine
l’espace de surveillance et de libre agissements : la cour

je n’ai pas peur de la vitesse des roues automobiles sur le goudron derrière la grille
je n’ai pas peur de manger une pomme non lavée dans un champs verduré
je n’ai pas peur de m’aventurer dans les terrains avoisinants
je n’ai pas peur d’oublier de regarder pour traverser
je n’ai pas peur de jouer dans le potager tout en respectant son architecture, c’est d’ailleurs sa porte d’entrée et son mur du fond qui m’amuse le plus je pense

j’ai peur de mamie, j’ai peur d’être puni si je ne reste pas sagement dans la cour.
si je ne crée pas mon amusement dans la contrainte qu’est la cour je risque d’être sanctionné. ce sont les vacances je n’en ai pas envie.

Mamie ne plaisante pas avec la frontière territoriale de la cour.
Mamie n’a pas peur de nous laisser jouer sans surveillance dans la cour.

Mamie a peur

Mamie est effrayé à l’idée que l’on agisse en dehors de l’administration de sa propriété.

Elle ne nous dis pas qu’elle a peur, et on est loin de se douter que l’énervement qui l’habite lorsque l’on déroge à sa règle est une peur.



L’univers est immense, il n’y a pas de début, il n’y a pas de fin. Et il y a cette cour. petit,

Petit pour moi

l’infini était noir


Alors

Il y avait notre système solaire, les constellations que je connaissais

Un très petit résumé de notre galaxie

Il n’y avait peut être que notre système solaire et des étoiles parsemées tapissant son noir céleste.

Si l’on naviguait dans l’espace, il y avait forcément une fin

Cette fin c’est une immense sphère,

Une sphère si grande qu’elle pouvait contenir notre système solaire plus son Espace

Cette sphère est entièrement composée de pavés autobloquants de forme S
Une immense sphère de pavés

Les mêmes pavés auto bloquants de forme S que ceux qui recouvraient le par terre de la cour de la maison de campagne de mes grands parents paternels dans le nord de la Loire.

Cette sphère est entièrement composée de pavés autobloquants de forme S teints d’un rose/marron/gris vieillissant.

La même couleur que celle des pavés autobloquants de forme S qui recouvraient le par terre de la cour de la maison de campagne de mes grands parents paternels dans le nord de la Loire.

navigateurice de l’espace,

une fois arrivé à cette sphère de pavés autobloquants de formes S

une fois réussi à percer cette sphère de pavés autobloquants de formes S

le noir galactique de l’infini de l’espace




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