idontwannalosemymind

comme les paroles de la chanson de ashe,
un moment que nous proposons avec Pétra,
autour des lectures de nos écrits,
nos moments archivés,
un rituel autour de l’eau qui lie les fragments de nos mémoires,
de la mort et de ses cendres,

célébrer touste ensemble,
et puis danser,
au bord de l’eau

"
à chaque apnée,
je retourne dans l’eau 2 nice,
à chaque apnée, je retrouve Alexandre, comme si à ma prochaine respiration, j’allais le retrouver,
sa tête hors 2 l’eau,
le soleil dans nos yeux,
nos corps vivants,
aujourd’hui - j’ai peur de mettre ma tête sous l’eau, j’ai peur de vouloir à trop nager,
vouloir respirer sous l’eau,
respirer toutes les larmes salées
respirer son océan 2 vie, aspirer mes larmes, qu’elles m’étou ent, qu’elles me tuent, mourir sous 0,
avec le G c’est impossible, que mon corps se noit mais sous 0, dans l’eau qu’en sortant il soit là,
lui et moi
au dessus ou en dessous de 0,
je l’aime,
"

"
On a passé plusieurs heures à rigoler, triper, danser, écouter l’océan, parler avec le cœur et je t’ai expliqué ce que je ressentais de l’île, ces cycles, son histoire avec les 256 prêtres enterrés là-bas. J'avais fait un dessin avec un caillou sur un rocher pour illustrer ce que je disais, parlé de la passe des bœufs par laquelle on arrive et du rapport qu’ont les taureaux à la vie en astrologie puis du passage du vivant à cet autre chose qui recommence avec les scorpions mais seulement en passant par la mort. Lorsque la marée est montée ce rocher est resté particulièrement longtemps et l’eau faisait sur lui ce trou noir/vortex qu’on avait dessiné dessus. Ça nous a beaucoup fait rire autant que fasciné je crois. Le soir, on relachera les fleurs à l’eau avec Pauline qui nous avait retrouvé entre-temps. J’avais pris soin de les mettre dans un bocal où elle s’était imprégnés de musiques à toi, de tes lectures et surtout de ta vie. Juste avant de mettre à l’eau la première fleur, tu lui murmures quelque chose et tu cries à l’océan ton amour pour Alex. L’atlantique c’est aussi là que sont ses cendres.
"